Cet artiste ne compte rien ériger. Depuis le temps qu’il est vide, ce socle n’en est plus un : pour lui c’est une présence, un espace et un matériau en soi. C’est donc le socle lui-même qu’il faut « sculpter ». Son intention est de préserver sa « présence », et même sa logique, tout en le transformant fondamentalement de manière à souligner son statut de monument commémoratif involontaire. Un socle classique comme celui-ci est un empilement de formes simples, une pile de blocs de pierres de formes et de dimensions diverses. Sans rien changer des proportions du socle, il compte défaire, déconstruire cet assemblage spécifique pour le « remonter » au sens cinématographique du terme... Dans sa nouvelle configuration, le socle deviendra un kiosque qui abritera une œuvre littéraire gravée dans la pierre. L’œuvre littéraire en question serait une « biographie » confiée à un romancier contemporain. Non pas une notice du type Arago, sa vie son œuvre, mais plutôt un récit du genre Arago, roman en 4 pages...
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